J’ai souvent comparer l’information à l’alimentation. On a tendance à en ingurgiter une tonne … sans forcément l’utiliser. En termes équilibre « énergétique », il est assez facile de taxer notre mode de vie actuel d’infobésité.
Aujourd’hui, on baigne dans l’information. Trop, trop, à mon goût. Il y en a de partout, ça dégouline, notre cerveau s’en retrouve à ne plus jamais être rassasié et en vouloir toujours plus. Il n’y a bien sûr pas que des inconvénients à cet «accès facilité» à l’information. Encore faut-il savoir le gérer …
Combien d’articles lisez-vous en vous disant « Il est chouette cet article » ? Il y a plein de trucs chouettes dans la vie, mais parfois, ces trucs chouettes nous distraient plus que nous font avancer. Voici mon point de vue (et aussi une résolution que j’aimerais mettre en pratique plus souvent) : je ne veux pas lire/regarder/écouter une information sans en sortir « grandie ». Dans le sens où j’ai besoin que mes lectures m’apportent quelque chose que je ne sais pas déjà, qui touche personnellement à ma vie, qui m’incitera à changer/améliorer des habitudes que j’ai, quelque chose que je peux faire concrètement (idéalement dans un futur pas trop lointain, au risque de ne jamais le faire sinon) … J’aime aussi les articles « témoignages » qui sont encourageants, qui permettent des échanges, des vrais, des remises en question, … J’aime «consommer» (car, c’est malheureusement bien le mot !) de la qualité. Et je crois que la qualité ne se définit pas nécessairement par le contenu intrinsèque d’une publication, mais par ce qu’on fait de cette information.
Je vais vous donner un exemple. J’apprends que pour bouger plus quand on n’a pas nécessairement le temps de faire du sport, il faut prendre les escaliers, descendre un arrêt avant (bon, évitez quand même si vous prenez un train !), faire des exercices en poussant bébé dans la poussette etc. Super. Franchement, c’est intéressant comme information. Mais à quoi sert-elle si on ne le fait pas ? OK, on pourra toujours refiler le conseil à son collègue de boulot qui veut perdre un peu d’embonpoint. Mais pour soi, c’est une donnée de + dans notre cerveau à gérer. On ne va pas faire des efforts pour la retenir, n’empêche qu’elle est là, et que pour l’instant, elle ne sert pas à grand chose pour moi.
Je crois qu’on est façonné par ce que l’on voit/lit/écoute … Je n’ai pas envie de sans cesse penser à des choses vaines, ou peut-être intéressantes mais finalement inutilisées. J’ai un besoin constant d’être reconnectée à « la vraie vie ». Je ne vous conseille pas d’arrêter de regarder les vidéos humoristiques pour rigoler un bon coup (tout comme je ne vous conseille pas d’arrêter le chocolat), mais simplement d’être davantage conscient du temps que vous poussez à consommer l’information plutôt que de l’utiliser.