On a tous un sujet, (et même, plusieurs) de prédilection. Moi par exemple, dès qu’il y a un article ou une vidéo ou un podcast sur l’organisation, je clique. Même si je connais déjà la réponse à la question du titre de l’article. Même si j’ai déjà lu au moins 10 livres sur le sujet. On ne sait jamais si des choses auraient changé depuis … 😂
C’est vrai que cela donne toujours une « nouvelle approche », mais est-ce vraiment utile ? Je me suis rendue compte que je souffrais d’un mal contemporain qui est le fameux FOMO (Fear Of Missing Out) ou la peur de rater quelque chose. J’ai très très envie de lire ce dernier article sur comment faire efficacement le tri de ses vêtements. Mais en fait, je sais déjà ce qu’il y a dedans. Et puis après tout, je ne me posais même pas la question avant de tomber dessus. Et même en sachant la réponse, qu’est-ce que cela changerait vraiment à ma vie, si je ne fais rien ? On est des boulimiques de l’information, à toujours lire à droite, à gauche, les dernières nouveautés. À n’en plus savoir que faire.
Pensons quelques secondes avant d’ouvrir le frigo. Ou plutôt d’ouvrir notre navigateur web ou notre flux d’informations préféré. S’il y a des sujets qui reviennent sans arrêt, c’est peut-être qu’il y a effectivement « quelque chose » à traiter. C’est le fossé entre ce que tu lis et ce que tu fais. Entre ce que tu ingurgites et comment tu te dépenses en réalité. Est-ce que nous sommes obèses ? Obèses d’information ? Eh bien moi, oui. Mais je me soigne.
Il est parfois nécessaire de fermer les robinets de la connaissance et de se mettre en marche. Résister à cette envie pressante de ne pas louper cet article qui a vraiment, mais vraiment, l’air trop bien. Sinon, cela reste une de ces nombreuses tâches de votre todo list que vous ferez un jour. On fait une pause, et on se pose les vraies questions. Et on agit.
Cela ne veut pas dire de toujours se couper du monde et ne plus rien lire du tout. Cela signifie simplement qu’il faut savoir faire la part des choses, savoir fermer le robinet quand il le faut. Et aussi peut-être, être assez curieux pour ne pas s’enfermer dans une prison de communication à ne lire toujours que les mêmes articles qui vont toujours dans le même sens.